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Raffarin repose les termes du débat sur la Turquie[
En cas d'échec des négociations, "s'il s'avérait que la Turquie ne veut pas ou ne peut pas adhérer à l'ensemble de ces réformes, l'Union lui proposera un lien partenarial en lieu et place de l'adhésion", a ajouté le Premier ministre à l'adresse particulière de l'UMP, favorable à un "partenariat privilégié" avec Ankara.
A Bruxelles, les Vingt-Cinq ont décidé qu'en cas d'échec des pourparlers, des dispositions seraient prises "pour que le candidat concerné soit pleinement ancré dans les structures européennes par le lien le plus fort possible".
Permettez moi de préciser l'état d'esprit du chef de l'état sur la question de l'entrée de la Turquie en Europe, car je le connais. Il avait organisé un débat sur son site de l'Elysée sur la future constitution européenne auquel j'avais pris une participation active. La question de l'adhésion de la Turquie s'y était déjà posée et les quelques internautes de l'époque avaient pu recevoir de manière très personnelle le point de vue de Chirac.
Il y avait un animateur sur ce forum, visiblement la voie de la présidence, qui défendait non seulement l'entrée de la Turquie, mais aussi celle du Maghreb et de tous les pays du tiers-monde. C'était au printemps 2001 avant et pendant les événement du sommet de Gêne où la police italienne avait tiré à balles réelles sur les alter-mondialistes.
Je peux affirmer que le point de vue du chef de l'état était déjà en faveur de l'entrée de la Turquie, de l'Algérie et du Vietnam. En fin de discussion, c'est à dire après environs 3 mois et finalement très peu d'interventions (un grand nombre avait été censuré et Internet n'était pas encore très populaire ce qui donnait une impression de convivialité du site), le président a remercié les intervenants. Il a remis une éloge particulière à l'internaute que j'avais suspecté tout du long d'être le nègre de l'Elysée. Et il avait pris le soin de nommer personnellement chacun des participants au débat dans sa lettre de cloture et de résumé des débats.
Moi, j'avais été le seul à soutenir l'idéee d'un partenariat privilégié avec la Turquie. J'étais traité comme un pestiféré par l'animateur. Et je pensais surtout à une union économique. J'avais par ailleurs effectué le plus grand nombre d'interventions contstructives durant tout les débats, mis à part le scribe de l'Elysée. Mais je suis le seul que le président n'a pas nommément remercié de sa participation. Et j'attribue cela facilement à mes interventions sur l'adhésion de la Turquie et des anciennes colonies françaises. Pas que je ne les aime pas, je précise, mais que l'Europe des Français est une union politique. Et qu'il vaut mieux faire de la politique entre gens qui se comprennent.
Ce président ne change jamais d'avis. Alors si vous votez oui à la constitution, croyez-le, la Turquie entrera dans l'union bon gré ou mal gré. Et je suis voyant moi ! Alors si vous vous sentez un état d'âme, ne rentrez pas dans la souricière. L'idée même de l'entrée de la Turquie provient de Jacques Chirac.
Votez non à la constitution.
