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Forum de l'actualité

L’obscure “raison d’état” française
publié par RaulentRoi, le 01-05-2003
Comme rarement depuis 1779, le cours de l'histoire a donné à la France la possibilité de démontrer sa solidarité et son amitié envers l'Amérique qui lui demandait son aide dans un moment périlleux. Les Français ont rembarré les Américains sans état d'âme pour s'étonner de ceux qui, de par le monde, en trouvé cela choquant. C'est tout dire de l'esprit de Français jaloux d'une Amérique vertueuse qui, pensent-ils, leur a ravi tous les premiers rôles. Mais les voici désormais encore plus loin de les égaler qu'hier, tandis qu'ils se refusent d'admettre que la portée de leurs actes est la cause directe de toutes leurs frustrations.

Les données du problème étaient, en entrée, simples et compréhensibles par n'importe qui. Elles allaient toutes dans le sens d'apporter son soutien aux Américains et tenaient en cinq petits points :

Le premier est que la présence militaire américaine en Arabie Saoudite a décidé du passage à l'acte de la bande des 15 couards saoudiens le 11 septembre 2001. Ils ont frappé trois centres vitaux des USA par traîtrise, comme les Japonais à Pearl Harbour, en cherchant à faire autant de victimes que possible. Il s'est agi d'un acte de guerre qui a appellé des mesures de défense dont on ne peut pas contester la légitimité au peuple américain. Après l'attentat, les politiques français se sont, à quelques exceptions près, comportés de façon cohérente quant à une amitié affichée envers le peuple américain. Il n'empêche qu'on vu et entendu sur la radio BFM et au journal télévisé, moins de deux heures après la catastrophe, des réactions dignes de celles des banlieues chaudes de la part d'un ministre des affaires étrangères récemment en poste.

Le second point est que les Américains cherchaient à quitter le sol d'Arabie Saoudite, et ceci n'était un secret pour aucune diplomatie alliée. Car aucun analyste n'a manqué de voir que la présence militaire américaine sur une terre sainte musulmane alimentait le terrorisme. Il était de l'intérêt général, des occidentaux comme des orientaux, de ne procéder au retrait qu'après avoir nettoyé le Moyen-Orient du risque de Saddam & Fils. La pression des Américains s'est de ce fait intensifiée dès 2001. Mais si Saddam n'y a été sensible qu'après le 15 février 2003, c'est que les troupes alliées étaient déployées dans la région et l'assaut devenu inévitable.

Les Français ont alors estimé nécessaire une bonne année d'inspections supplémentaires après les 8 déjà passées en pure perte. Il y a là matière à questionner le gouvernement français sur le motif de sa confiance aveugle dans le désarmement pacifique du dictateur infréquentable.

Le troisième point, c'est que la guerre en Irak était risquée. Mais pour les Américain qui, avec les Anglais, assuraient seuls la sécurité de la région, les événements du 11 septembre 2001 ont démontré que les risques d'une présence militaire en Arabie Saoudite dépassaient de loin ceux d'une guerre pour le dépôt de Saddam. Entre deux maux incontournables, c'est le moindre qui est naturellement choisi. Cette guerre était une entreprise certes risquée, mais la victoire facile à assurer - à moins qu'un pays comme la France ne fomente un coup contre l'effort des alliés.

Des explications au peuple français s'imposent une fois de plus. Car l'effort diplomatique français a consisté à mettre en évidence dans les médias les risques de la guerre sans jamais concéder sur l'aspect de la sécurisation de la région. De plus, les agissements de la diplomatie française ont à l'évidence élevé le risque jusqu'à la limite de mettre le feu aux poudres de tout le Moyen-Orient.

Quatrième point, c'était une cause juste que de déposer un tyran dont on continuera à compter les crimes dans plusieurs décennies. Pourquoi la France a-t-elle toujours minimisé cet aspect ?

Les alliés avaient décidé de maintenir Saddam en place après la guerre du Golf de 1991 pour contrer une menace intégriste musulmane dans la région. Tout ceux qui ont été consultés ont donné leur accord. Et la France a eu une position déterminante dans ce choix. En février, une bonne partie de la presse française faisait croire que c'était le fruit de la seule Amérique. Les mensonges à grand tirage servent à justifier les intentions et les actes inavouables, et il serait temps de déterminer lesquels.

Cinquième et dernier point, les inspections n'étaient qu'une question secondaire et un prétexte car ni l'Amérique, ni l'occident pas plus que les voisins arabes ne pouvaient accepter le risque de laisser au hasard du bon vouloir de Saddam le désarmement hypothétique et invérifiable de son armée avant le retrait américain. Blair, Chirac et leurs alliés traditionnels n'ignoraient rien du dilemne. Il revenait à chacun d'évaluer la crédibilité du tyran et de l'efficacité des 8 années d'inspections passées.

Seul un inconscient laisserait un pyromane notoire libre de ses mouvements devant un dépôt de munition. C'est pourtant ce que préconisait la France. Malgré les évidences, la France n'a pas arrêté de soutenir qu'on pouvait désarmer Saddam. Ceci s'est vite avéré signifier qu'il ne fallait rien faire et de laisser les choses dans l'état. Exiger des explications au gouvernement, c'est le moindre des droits du peuple français !

De cinq données simples et objectives en entrée, un pays qui n'a pas dans les rangs de son gouvernement que des demeurés peut établir une ligne politique cohérente. Mais ce qui est venu de France à la place n'a été que peaux de banane et un risque bien supérieur à ce qu'il aurait dû être. La politique étrangère française doit-elle échapper à toute rationnalité ?

Au titre des accords de défense mutuelle entre la France et les USA, mais aussi au nom de la reconnaissance pour tous les soldats américains tombés pour la France, le devoir des Français était de se mobiliser pour joindre l'effort de défense des USA contre le terrorisme. L'enjeu en était de sécuriser la démocratie en occident et de réduire le risque d'une attaque sur le sol US. On ne voit pas du tout pourquoi la France a refusé son soutien et a même fait barrage.

De la conduite de la France dans cette affaire, même un enfant de 10 ans n'a aucune difficulté à comprendre les :baille: implications. Il s'agit d'une trahison, d'un Casus Belli, et cela peut devenir à terme un prétexte à la guerre.

Inquiétant, J. Chirac nous a brouillé avec notre allié principal et nous a fait chanter au son du risque d'un conflit planétaire sans même nous fournir une explication cohérente. Les bombes tomberaient sur nos têtes au réveil que personne ne saurait pourquoi sinon lui. Sa conception de la démocratie et du droit de décider de nos vies et notre mort appartiennent à un autre âge. Et pour justifier ce risque sur notre devenir et notre rayonnance, il n'y aurait eu que quelques accrocs au protocole entre chefs d'état. Tout cela n'était qu'une question de fierté mal placée d'un bouzeux de Corèze face à un gardien de vaches du Texas sous prétexte qu'ils ne parlent pas la même langue. Lui aurait mieux intégré les manières de la ville que son reflet de l'autre bout du monde.

En creusant et en observant l'attitude française pendant la crise, tant diplomatique que par les déclarations publiques, on distingue les faits et les preuves à charge.

Pour bien commencer, il faut préciser que le Moyen-Orient est la source d'approvisionnement principale de pétrole pour l'Europe, mais marginale pour les USA. Aussi, la présence militaire américaine en Arabie Saoudite n'avait d'autre objet que de protéger les réserves pétrolières du monde entier, y compris celles la France, des velléités territoriales d'un chef d'état de l'acabit d'Adolphe Hitler. Il eut été irresponsable de la part des Américains de quitter la région sans la sécuriser au préalable.

Le président français, et la presse sur son ordre, ont tout mis en œuvre pour faire croire que cette guerre était l'avant-propos des visées coloniales des USA. Et c'est sous cette bannière qu'ont démarré les grandes manifestations pacifistes. Les populations ont été affolées par la déclaration alarmiste du président français sur le risque d'Apocalypse. En Chirac ils ont vu leur leader. Mais on sait par ailleurs qu'il n'a rien d'un pacifiste. Cette étiquette le gênait au point qu'il l'a démentie publiquement. Trop tard, car le vent qui souffle de France amène la tempête en orient. La visite opportune de Chirac en Algérie a révélé l'état d'esprit engrangé en orient et en Afrique du Nord. Les peuples ne voyaient plus en lui que le prince de paix et de lumière (JC), défenseur opportuniste de la cause palestinienne contre le Satan américain, allié à la réincarnation de Saladim d'Irak ! La chute est dure.

Et on a aussi voulu faire croire que Jaques Chirac se souciait du droit international. Mais il s'en fout totalement ! Il l'a autant démontré en insistant pour que les USA interviennent au KOSOVO sans l'aval des Nations-Unies que dans les affaires à Taïwan, en Côte d'Ivoire et en mille autres endroits où il a impliqué tout le gouvernement. Et le veto de la France contre l'intervention en Irak a plus tenu du non-droit international et de voies procédurières que de hauts principes idéaux. D'ailleurs sans Chirac, il n'y aurait pas eu de veto, tout simplement.

De manière générale, on a eu le sentiment que le gouvernement s'appuyait sur la presse pour distiller des informations fallacieuses au peuple qui se noyait en conjectures sur les intentions américaines et les raisons de la guerre. On a beaucoup réagi, pourtant sans rien y comprendre. On a pu voir que LCI et TF1 obéissent au doigt et à l'œil à la présidence ce qui est inquiétant pour l'objectivité de l'information vu que les 3 autres chaînes sont sous le contrôle de l'état.

La presse américaine, en général plus responsable et autonome vis à vis de son gouvernement que son homologue française, exposait la stratégie US dès novembre 2002. Mais ce n'est que le 24 avril
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L'obscure "raison d'état" américaine
publié par Dupont Dupond, le 01-05-2003
Un mois avant le fatal 11 septembre 2001, le président russe Vladimir Poutine charge ses services de renseignements d'avertir le gouvernement américain de la manière la plus urgente et impérative: des terroristes projettent de commettre des attentats de grande envergure visant les sièges du gouvernement US. Et des officiers russes confient à leurs collègues de la CIA que 25 terroristes ont été formés au détournement d'avions et leur usage pour des actions kamikaze. [1]
Dans une interview ultérieure, Poutine confie: «J'ai été stupéfait de la réaction de Washington. Ils ont haussé les épaule :gogol: s et ont répondu: "Que voulez-vous? Nous ne pouvons rien faire, car les Talibans ne veulent pas extrader Ben Laden." » [2]

Cinq services de renseignements étrangers alertent leurs confrères américains: les services secrets russes, égyptiens, israéliens, français et allemands. En juin 2001, le service de :gogol: renseignements allemand, le BND, informe la CIA: «Des terroristes en provenance du Moyen-Orient ont l'intention de détourner des avions de ligne, afin d'attaquer des symboles importants pour les États-Unis.» [3]

Mais les avertissements viennent également de l'intérieur, de leurs propres rangs. Le 10 juillet 2001, Kenneth Williams, un officier du FBI, stationné à Ph?nix dans l'Arizona, envoie un rapport au quartier général de la police fédérale, le FBI. Il dit avoir remarqué dans son district qu'un nombre anormalement élevé d'Arabes suit une formation de pilote. Il se demande si Ben Laden ne fomente pas un projet de détournement d'avion. Il suggère de rechercher au niveau national si d'autres Arabes suivent des cours de pilotage de Boeing. Williams est appuyé par son superviseur Bill Kurtz, lequel a travaillé auparavant au sein de l'unité «Oussama Ben Laden» du département antiterrorisme au FBI, la police fédérale. Mais le quartier général de celui-ci estime qu'il n'y a pas suffisamment de raisons et d'indices pour étudier l'affaire de plus près. [4]

Un deuxième avertissement «interne» est encore plus alarmant. Le 17 août 2001, le service d'immigration de l'État du Minnesota arrête un ressortissant marocain de 33 ans né en France, un certain Zacarias Moussaoui. L'homme suit des cours de pilotage à la Pan Am International Flight Academy à Eagan, dans la banlieue de Minneapolis. Deux instructeurs de cette école mentionnent au FBI le comportement étrange de Moussaoui, qui apprend à piloter un Boeing jumbo jet 747. Il a payé comptant le droit d'inscription de 6300 dollars. Il tient absolument à piloter un Boeing, alors qu'il n'a aucune expérience de vol. Il déclare aux instructeurs qu'il ne veut pas apprendre à décoller ni à atterrir; tout ce qu'il veut, c'est piloter l'avion en plein ciel. L'instructeur et le directeur adjoint de l'école trouvent cela inquiétant et contactent donc le FBI. Après avoir déjà passé six coups de téléphone, l'instructeur doit encore insister: «Mais vous savez bien qu'un Boeing 747 avec des réservoirs pleins de kérosène peut être utilisé comme une bombe?». [5]

Le service d'immigration finit par arrêter Moussaoui, parce que ses papiers ne sont pas en règle. L'agence locale du FBI procède à son interrogatoire et estime qu'un examen plus poussé est nécessaire. L'agent chargé de l'enquête rapporte au quartier général du FBI qu'il va réclamer au juge un mandat de perquisition, afin d'étudier le disque dur de l'ordinateur de Moussaoui. L'agent note qu'il s'agit probablement d'un pirate de l'air «qui projette de lancer un avion sur le World Trade Center». [6]

Le quartier général répond qu'on «manque de preuves» et refuse l'autorisation de perquisitionner. Le 26 août 2001, les services de renseignements français informent le FBI que Moussaoui entretient des liens avec Ben Laden et son réseau. Il ne se passe toujours rien. Ou à peine: le FBI et la CIA mettent une équipe commune sur l'affaire, mais celle-ci conclut rapidement à une absence de preuves à l'encontre de Moussaoui. Ce n'est qu'après le 11 septembre qu'il sera transféré d'une cellule du service d'immigration à la prison du FBI. Le New York Times, qui publie les faits le 22 décembre 2001 s'interroge: «Voilà qui soulève à nouveau des questions à propos du FBI et des autres services de renseignements. Pourquoi n'ont-ils pas arrêté les pirates de l'air?» Plus tard, on apprendra que le FBI a quand même organisé une perquisition chez Moussaoui quelques heures après les attentats du 11 septembre. La police y découvre alors des documents le reliant aux pirates de l'air et à Ramzi Ben al-Shibh, un des lieutenants d'Oussama Ben Laden. [7]



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publié par Martin G, le 07-05-2003
En réponse au Message de Raulent sur les motifs de la guerre:

Vous stressez dans votre intervention que les motifs de la guerre résidaient dans des considérations géostratégiques, de défense nationale et même humanitaires. Mais la véritable et fondamentale explication à tout cela réside dans les intérets pétroliers. Pourquoi aller chercher midi à quatorze heure de la part de Bush ?

Le monde arrive au bout de ses réserves et il ne reste que 25 à 30 ans de production connue. Les pays tentent donc de s'assurer leur approvisionnement le plus certain en se plaçant au Moyen-Orient, en Amérique du Sud, dans les anciennese républiques d'URSS.

Je pense aussi qu'il y a de bonnes raisons de coire que la France n'a fait que défendre son bout de gras en Irak, néanmoins Bush n'avait rien à y faire. Il ne serait pas surprenant d'apprendre que la crise du Venezuela intervenue au même moment n'a été que la partie apparente de manipulations en sous-marin de la France.

Pour creuser: :lol:

http://agircontrelaguerre.free.fr/ (chapitre sur les prétextes de la guerre)
http://www.infocrise.org/article.php3?id_article=12
http://www.infocrise.org/article.php3?id_article=50
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Les motifs de la guerre: Le pétrole
publié par RaulentRoi, le 08-05-2003
Vous le dîtes bien, c'était le pétrole et vous avez raison.

Mais la différence entre un état scélérat et démocratique c'est justement que le premier se fout de toute morale et du droit des peuples, tandis que le second se préoccupe d'éthique et du droit des individus et pas seulement de son intérêt égoïste.

La France a choisi de s'associer aux états scélérats.


http://www.groupe-ump-senat.org/article.php3?id_article=52
::(
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