Au sujet d'un mauvais livre à ne pas nommer pour ne pas faire de publicité à un petit auteur
Les dictatures ont tout intérêt à contrôler l'information et à imposer des intellectuels officiels pour ne distiller que les informations de leur choix au peuple. C'est ce qu'a fait M. Chirac en organisant autour de lui un pôle audiovisuel unique. Quant à M. Todd, il fait penser à "Bob", le ministre de l'information de Saddam, celui qui, jusqu'au dernier jour, véciforait qu'aucune trace d'Américain n'était à constater dans Bagdad car ils avaient tous été égorgés.
Il est amusant d'écouter M. Todd, le fervent anti-américain médiatisé pour la circonstance. Il semblerait que la France serait sur le point de devenir la super puissance mondiale. Ou sinon, il s'agirait de l'Europe sans doute par dépit. Il m'amuse de l'entendre expliquer comme tout va mal aux USA. On en déduirait presque que tout va bien en France qui aurait les moyens de s'isoler du monde et de se créer un univers artificiel où il n'y aurait plus un seul américain.
Fait-il référence à la France d'il y a 35 ans dont les richesses croissaient de 3,5% année après année tandis que les USA peinaient à dépasser 1% ? M. Todd semble au moins occulter que la France s'est installée sur la pente d'un long déclin après l'arrivée de F. Mitterrand au pouvoir, voire un ou deux ans plus tôt avec Giscard. La nébuleuse argumentation de M. Todd pourrait consister à faire oublier aux Français que leur pays n'a connu que 3,5 ans de sursaut d'activité économique dans les 28 dernières années sursaut insufflé par les USA donc forcément à eux la faute.
Depuis l'année 1991 les USA foncent avec une croissance annuelle soutenue entre 3 et 5%. De 1985 à 2002 le chômage y a chuté de 12 à 4%. Le pouvoir d'achat des Américains a fait un bond de 51%. Et au final, après la longue campagne de dénigrement à la mode Todd, il a bien fallu admettre que l'économie américaine ne créait pas que des petits boulots. Dans ce même temps, la France implosait de 30%, son chômage parti de 8 décuplait à 17% réels, ou de 6 à 9,5% officiels. Et comme s'il ne suffisait pas d'avoir enfoncé la barre des 12% durant le règne des complices Chirac-Juppé, il est d'ores et déjà reparti pour battre tous ses records.
Le chômage hexagonal atteindra 25% dans 5 ans, ce n'est pas sans précédent en Europe. La différence avec l'Espagne, le Portugal et la Grèce qui ont connu cette situation mais qui sont désormais des puissances significatives, c'est que la France avec ses 3 ou 4 bouffons qu'elle appelle des intellectuels, ses théoriciens de l'utopie et du plan central
ne s'en remettra pas car elle s'entête dans un mauvais esprit.
En 2001, le niveau de vie des Anglais dépassait celui des français relégués parmi les derniers de la classe de l'Europe. Alors quand on en est là, M. Todd, il est mieux de ne pas en rajouter avec en plus une grande gueule. L'Europe pourrait se lasser d'entendre encore et encore cette voix de l'impotence et de la contre-performance lui dicter ce qu'elle doit faire et penser. Et il pourrait arriver l'impensable : Qu'elle finisse par se préfèrer sans la France. Et quand ça sera le cas, on connait déjà celui qui montera au créneau pour dire que c'est la faute à l'Amérique !
Pour ce qui est du déclin américain annoncé par M. Todd, on verra. Mais pour ce qui est de celui de la France que l'on croyait déjà consommé entièrement car comment aller plus bas et auquel le grand intellectuel de la présidence contribue sans cesse, il ira en s'amplifiant car les Français n'ont pas encore tiré les leçons de leurs gouvernements successifs. Et comme il leur reste encore le mauvais choix du Front National, on peut être sûr et certain que c'est pas fini. Je m'abstiendrai donc du moindre conseil de peur que Noddy trouve que c'est ma faute.
Ah qu'il est grand l'idéal de pluralité de M. Todd, Bob
"euh non Bob". Et la démocratie ChIrakienne lamentable... non j'ai pas dit "ch". Et l'état de droit version Alibaba et les 40 voleurs... "là, je suis sûr et certain de ne pas avoir dit Chirac et sa bande".
C'était en quelques mots, et sans aucun excès de caricature, l'idéal que propose M. Todd pour tous les petits pères du peuple du tiers-monde au nom de Jaques Chirac.
A propos, todd, en anglais, signifie grenouille.
(A cet instant, on entend le cancre du fond de la classe qui gémit : "Mais j'y arrive pas".)
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